L’histoire d’un glacier se divise en plusieurs étapes. La neige fraîche se dépose. Les cristaux qui la composent sont entiers ou très peu transformés. Progressivement, les branches des cristaux sont détruites, le manteaux neigeux se compacte sous l'effet de son propre poids et des variations de températures, c'est la diagenèse. L'alternance du gel et du dégel de la glace, la sublimation et la compression liée au déplacement du glacier chassent une partie des bulles d'air emprisonnées.

Le glacier est constitué de deux parties distinctes. Dans sa partie haute la neige s'accumule, il s'agit ainsi du bassin d'alimentation du glacier, où la glace se forme. La partie inférieure, nommée zone d'ablation se caractérise par une perte de masse causée par et sa fonte.

Un front de glacier avance ou recule suivant les fluctuations climatiques. Cette dynamique est le résultat d'un ajustement constant entre l'accumulation de la neige et sa fonte. Ainsi, lorsque le bilan hydrique annuel d'un glacier est négatif, il entre dans une phase de recul car son front fond. Cette zone abandonnée est la « délaissée glaciaire ». Si le bilan hydrique est positif et les températures suffisamment basses, l'inverse se produit. Le front du glacier progressera alors  dans la vallée.

 

   

 

La ligne d'équilibre glaciaire est une limite où fonte et accumulation de glaces se compensent et où la masse du glacier n'augmente pas, ni ne diminue. Cette ligne est plus haute en été qu'en hiver. Les glaciers s'écoulent lentement sous l'effet de la gravité le long d'une pente ou sous l'action de leur masse. La durée de « vie » du glacier, en relation étroite avec l'ensemble de ces paramètres environnementaux, varie de quelques dizaines à quelques millions d'années.